En Guinée, Dadis Camara , Claude Pivi et Moussa Tiégboro Camara, tous détenus dans le cadre du procès des évènements du 28 septembre 2009 se sont évadés de la plus grande prison de Guinée ce 04 novembre grâce à l’intervention d’un commando.

Ce commando était composé 4 véhicules de type pick-up, était dirigé par le fils de Claude Pivi, ancien membre des Forces spéciales et ministre chargé de la Sécurité présidentielle lorsque Moussa Dadis Camara était au pouvoir. Quelques heures après leur évasion, ils ont été rattrapés et arrêtés.

Occasion pour nous de revenir sur son portrait. Dadis Camara est un officier militaire guinéen qui est apparu sur la scène publique à la mort de Lansana Conté. A la mort de l’ancien président Lansana Conté, une junte militaire prend le pouvoir

Avec à sa tête un certain Moussa Dadis Camara. Celui-ci s’autoproclame président de la République de Guinée et promet des élections libres, crédibles et transparentes en décembre 2010.

Cet officier subitement sorti de l’anonymat finira par prendre goût au pouvoir. C’est le début de l’ivresse du pouvoir. Le pouvoir semble l’avoir complètement changé. Ses débuts encourageant sont ternis par ses propos de plus en plus incohérents et violents.

L’homme se donne en spectacle dans les fameux « Dadis Show » diffusés par la télévision guinéenne. Une tribune où il se plaît à humilier les pontes de l’ancien régime, des diplomates étrangers et même ses collaborateurs .

L’homme très agité qui avait pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat le 23 décembre 2008 et avait promis d’organiser des élections présidentielles transparentes auxquelles aucun membre de la junte ne participera, souhaite maintenant se présenter à la prochaine présidentielle.

Le 28 septembre 2009, un meeting est organisé dans l’enceinte du stade du 28 septembre pour s’opposer à la volonté de Dadis Camara de vouloir s’emparer du pouvoir, lui qui avait promis de rendre le pouvoir aux civils.

L’arme guinéenne saute sur le stade du 28 septembre et tire à balles réelles sur les manifestants, occasionnant plus de 150 morts. De nombreuses femmes sont violées et mutilées, des enfants et vieillards sont abattus.

La communauté internationale condamne. Une enquête internationale est menée et estime qu’au moins 156 personnes ont été tuées dans la répression et que 109 femmes ou jeunes filles ont été violées, voire parfois mutilées.

Les enquêteurs de l’ONU imputent la responsabilité de ces crimes à Moussa Dadis Camara et réclament la saisie de la cour pénale internationale pour le poursuivre pour « Crime Contre l’humanité ».

Il décide de livrer son aide de camp Toumba Diakité reconnu pour avoir supervisé la répression du 28 septembre. Moussa Dadis Camara se rend au camp militaire Koundara, base de son aide de camp et chef de la garde présidentielle.

Ce dernier tire sur Dadis Camara et le blesse à la tête. Dadis Camara est transféré le lendemain au Maroc pour y être soigné. L’intérim est assurée le no 3 de la junte, le général Sékouba Konaté

En janvier 2010, Moussa Dadis Camara quitte le Maroc où il était hospitalisé depuis le 4 décembre 2009 pour rejoindre malgré lui le Burkina Faso. Un accord y est trouvé sous l’égide de Blaise Compaoré et Moussa Dadis Camara renonce au pouvoir

Il vit pendant douze ans en exil avant de revenir en Guinée, où il est arrêté et jugé pour son rôle supposé dans les massacres du 28 septembre 2009. Le samedi 4 novembre à l’aube, il s’évade de la plus grande prison de Conakry

Arol KETCH – 04.11.2023

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