Situé à Garoua au nord du Cameroun , ce stade a été construit en 1978 et comprenait à sa construction 20 000 places. Depuis sa rénovation pour le CHAN 2020, le stade Roumdé Adjia peut désormais accueillir 30 000 personnes.
Le stade se trouve dans le quartier Roumdé Adjia à 3 km du centre-ville. Ce stade doit son nom au quartier qui l’abrite : Roumdé-Adjia.
L’histoire de ce quartier renvoie à une période sombre de notre histoire; le passé esclavagiste du Nord-Cameroun.
Le nom « Roumdé-Adjia » trouve son origine dans les roumdé, des fermes agricoles établies par les maîtres peuls sur les terres fertiles. Ces fermes étaient exploitées par des esclaves qui y vivaient dans des conditions difficiles.
Un esclave était désigné par le maître pour diriger son Roumdé et portait le titre de chef de Roumdé. Le nom donné à un Roumdé était généralement celui du maître qui l’a fondé.
Roumdé-Adjia fut appelé ainsi en référence Adjiya Barkindo qui avait fondé ce Roumdé sous le lamido Bouba.
Les maîtres peuls résidaient dans les centres-villes, tandis que les esclaves étaient confinés dans les Dumdé (pluriel de Roumdé) à la périphérie. Cette organisation spatiale reflétait la hiérarchie sociale de l’époque.
Les esclaves, issus de diverses ethnies, étaient soumis à une forte acculturation au sein des Dumdé (pluriel de Roumdé). Ces lieux étaient ainsi des espaces de brassage culturel et de travail forcé.
Avec le temps, des Dumdé (pluriel de Roumdé ) se sont transformés pour devenir des quartiers de la ville de Garoua. Le quartier Roumdé-Adjia porte ainsi les stigmates d’un passé douloureux, marqué par l’esclavage et l’exploitation.
L’oubli est la ruse du diable !
La terre est sale ! Si è ne mvit ! Ngo Bagde !
Arol KETCH – 30.08.2024
Rat des archives
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