Dans l’Évangile selon Matthieu, les Rois mages sont des visiteurs venus de l’Orient, guidés par l’Étoile de Bethléem, pour honorer la naissance de Jésus à Bethléem. Ils apportent avec eux trois présents symboliques : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Ce n’est cependant qu’au VIIIe siècle que la tradition chrétienne leur attribue des noms : Gaspard, Melchior et Balthazar, incarnant respectivement les trois continents de l’époque : l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Balthazar représentant l’Afrique est décrit comme un homme à la peau sombre et à la barbe épaisse.
C’est lui qui présente la myrrhe, un symbole de l’humanité et de la souffrance future de Jésus. Pourtant, les représentations de ce roi mage africain ont longtemps varié. Pendant des siècles, Balthazar n’a pas toujours été dépeint avec une peau noire, même si un texte ancien du VIIIe siècle le décrit précisément : « Le troisième, au visage noir, portant toute sa barbe, s’appelait Balthazar. »
Cela s’explique par les conceptions artistiques de l’époque, qui peinaient à envisager qu’une figure biblique aussi importante puisse être noire. Dans la société médiévale occidentale, les représentations des hommes noirs étaient souvent associées à des images négatives, comme la mort ou le mal.
Cependant, la perception de Balthazar évolue avec le temps. Au Moyen Âge, le culte des Rois mages gagne en popularité, et peu à peu, Balthazar commence à être explicitement lié au continent africain. Ce n’est qu’au XVe siècle, avec l’essor des explorations portugaises le long des côtes africaines, que l’art religieux commence à représenter Balthazar de manière plus fidèle.
À la Renaissance, il se transforme alors en un jeune homme africain à la peau noire, élégant et richement paré, symbole de dignité royale. L’image de Balthazar se raffine encore, passant du vieux roi barbu à un prince africain noble et charismatique, portant avec fierté les signes de la richesse et de la majesté.
La terre est sale ! Si è ne mvit ! Ngo Badge !
Arol KETCH – 04.11.2024
Rat des archives
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