Câétait dans une ferme, quelque part en Virginie-Occidentale aux USA, que se produisait lâhorreur. Une belle ferme, en apparence. Calme, isolée, entourée de champs verdoyants. Personne nâaurait deviné ce qui sây passait.
Personne ne pouvait imaginer quâà lâintérieur de cet endroit paisible, des enfants vivaient lâenfer sur terre.
Alors quâils résidaient dans le Minnesota, Jeanne Kay Whitefeather et Donald Lantz ; un couple de sexagénaires blancs a adopté cinq frÚres et sÅurs afro-américains.
Les sexagénaires ont par la suite déménagé dans une ferme de lâÃtat de Washington en 2018, puis en Virginie-Occidentale en mai 2023, alors que les enfants étaient âgés de 5 à 16 ans. On aurait donné le bon Dieu sans confession à ces sexagénaires qui promettaient le bonheur aux enfants adoptés.
Les 5 enfants noirs imaginaient déjà leurs chambres pleines de jouets, des rires, des histoires du soir, des goûters au soleil, des bras aimants autour dâeux. Mais dÚs quâils ont mis les pieds dans la maison de leurs parents adoptifs, ils ont découvert lâhorreur. Ils nâétaient pas accueillis ; ils étaient assignés. Ils ne vivaient pas ; ils servaient. Leurs parents adoptifs se sont transformés en Thénardier des temps modernes.
LâaccÚs à la maison leur était interdit ; on les a relégués dans des cabanons. Des abris de fortune, sans lit, sans lumiÚre, sans chauffage. Ils dormaient à même le sol en béton. Parfois sans couverture et sans nourriture.
Leur journée commençait à lâaube. On les forçait à travailler la terre. à creuser ; à porter. à tirer des charges lourdes dans le froid ou la chaleur écrasante. Ils étaient chétifs, maigres, mais le travail ne sâarrêtait jamais. Et sâils ralentissaient, sâils se plaignaient ? Alors les cris tombaient. Les menaces, les insultes racistes.
Ils devaient marcher droit ; ne pas lever les yeux. Baisser la tête comme des prisonniers. Comme des esclaves. Oui. Câest le mot. Ce quâils ont vécu, câétait lâesclavage, au 21 -Úme siÚcle ; en 2023, en plein Amérique.
Une voisine, Stacy, les voyait parfois. Toujours dehors ; jamais un sourire, pas un éclat de rire. Elle a commencé à comprendre. Puis un jour, elle a vu deux enfants enfermés dans un cabanon verrouillé et livrés à eux-mêmes. Elle a appelé la police.
Quand les agents sont arrivés, ils ont dû forcer la porte à lâaide dâun pied de biche. à lâintérieur, deux adolescents. Sales, déshydratés. Les pieds abîmés, couverts de plaies, des vêtements en lambeaux. Et dans la maison, une fillette de neuf ans, enfermée dans un grenier. Seule, apeurée et en larmes. Les parents sont interpellés.
Lâenquête a révélé des années de maltraitance. Un systÚme organisé et calculé. « Ces enfants ont été ciblés en raison de leur race », soulignait la juge du comté de Kanawha.
En effet, ces enfants avaient été adoptés par ce couple parce quâils étaient noirs. Ils étaient donc question pour ces esclavagistes des temps modernes ; de reproduire un remake de la traite des noirs.
Les enfants étaient maltraités et déshumanisés. On les forçait même à se retourner les uns contre les autres. Lâun dâeux a dit : « Ils mâont appris à rire quand mes frÚres et sÅurs souffraient. » Lors du procÚs ; lâaîné, celui qui a vécu le plus longtemps dans cet enfer, a regardé ses âparentsâ dans les yeux et leur a dit : « Vous êtes des monstres. »
Le 19 mars 2025, le tribunal du comté de Kanawha a rendu son verdict. La juge, ce jour-là , nâa pas cherché à atténuer la peine : « Que Dieu ait pitié de vos âmes, car ce tribunal ne le fera pas. » 215 ans de prison pour Jeanne Whitefeather et 160 ans pour Donald Lantz.
Et chacun doit verser 280 000 dollars à chaque enfant, en dédommagement.
Mais comment mettre un prix sur des années volées ? Sur une enfance détruite ? Sur lâinnocence assassinée ?
Aujourdâhui, ces enfants ne creusent plus la terre. Ils creusent en eux, pour retrouver ce quâon leur a arraché : lâinnocence, la candeur, la confiance, la joie, la paix.
Ils sont libres mais marqués vie. Ils portent désormais les cicatrices indélébiles de ces années de souffrance. Bien que délivrés de leurs tortionnaires, certains soirs, en silence, ils entendent encore une porte qui claque. Une voix qui hurle. Une pelle qui tombe dans la terre. Ils sursautent âŠce nâest quâun cauchemar.
La terre est sale ! Si Ú ne mvit ! Ngo Bagdeu!
Arol KETCH â 03.04.2025
Rat des archives
Câest lâhistoire singuliÚre dâun Malien devenu lâune des figures les plus influentes du Cameroun auâŠ
Aujourdâhui, je vous invite à découvrir lâhistoire hors du commun dâun homme qui a incarnéâŠ
Anciennement aéroport Ali Bongo Ondimba, Lâaéroport international de Port-Gentil a été rebaptisé aéroport Joseph RendjambéâŠ
Plusieurs bandits célÚbres ont fait fureur au Cameroun. On se souvient des noms comme :âŠ
Câest une histoire sordide que je vais vous raconter aujourdâhui. Câest lâhistoire du mal incarné.âŠ
Aujourdâhui; je vais vous raconter une histoire qui a bouleversé le Sénégal. Le dimanche 7âŠ