=Cette photo date du 31 octobre 1982, prise au Palais dâEtoudi, seulement quatre jours avant la démission du président Ahmadou Ahidjo.
On y voit Babette Fadimatou Ahidjo, la fille aînée du premier président du Cameroun, aux cÃŽtés de son époux Boubakari, fils dâAminou Adama, figure fortunée et influente de Maroua.
Ce jour-là , Babette venait de recevoir son diplÃŽme de docteur en médecine, obtenu à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de lâuniversité de Yaoundé ( CUSS à lâépoque). La cérémonie, comme tout ce qui entourait cet événement, sâest déroulée dans une sobriété déconcertante.
Même sa soutenance de thÚse, sâétait faite sans faste. Ce jour-là , dans lâamphi 700 de Ngoa Ekellé, Madame Ahidjo était simplement assise parmi les autres parents, sans escorte ni protocole particulier.
Il fallait un Åil attentif pour deviner quâun événement peu ordinaire se déroulait ce jour-là dans cet amphithéâtre. Aucun ministre, aucun homme dâaffaires, aucun haut fonctionnaire nây avait été convié. Et pourtant, le couple présidentiel comptait de nombreux amis dans les sphÚres du pouvoir.
Mais il nâétait pas question que des responsables publics manquent leur travail pour la soutenance de la fille du chef de lâÃtat.
Le 31 octobre, Madame Germaine Ahidjo, élégante et discrÚte, assiste avec fierté à la cérémonie du serment dâHippocrate de sa fille à lâuniversité de Yaoundé. Babette devient officiellement docteur en médecine.
Mais lâabsence de son pÚre pÚse. Depuis quelques semaines, le président est souffrant. Malgré des examens médicaux répétés, rien dâanormal nâest détecté. Il finit par sâenvoler pour Nice, le 28 octobre, afin de consulter son cardiologue et son neurologue.
SitÃŽt la cérémonie terminée, Germaine Ahidjo prend lâavion pour rejoindre son époux sur la CÃŽte dâAzur. Le 03 novembre le couple Présidentiel rentre au Cameroun et le lendemain; Ahidjo annonce sa démission.
Malgré les critiques que lâon peut adresser à Ahmadou Ahidjo, sa famille, elle, incarnait une rare sobriété au sommet de lâÃtat.
Les Camerounais qui fréquentaient les allées du magasin Printania à Yaoundé sâen souviennent : il nâétait pas rare dây croiser Madame Ahidjo et ses filles faisant la queue comme tout le monde à la caisse. Leur garde rapprochée, si discrÚte, en devenait presque invisible.
Pendant ses stages à lâhÃŽpital central de Yaoundé, Babette, elle aussi, se comportait comme toutes les autres étudiantes. Elle assurait ses gardes de nuit sur un matelas modeste, luttant contre les moustiques, sans traitement de faveur.
Une autre anecdote illustre cette rigueur morale : à la fin des années 60, alors quâil était censeur au lycée Leclerc, Samuel Eboua inflige une punition à la fille du président. Il est convoqué au palais; tout tremblant, il craint des représailles.
à sa grande surprise, Ahidjo le félicite pour avoir traité sa fille comme les autres élÚves. Il lâinvite à rentrer attendreâŠ
Quelques temps plus tard, Eboua est nommé à un poste à la Présidence. En 1969, il est chargé de mission à la présidence de la République avec rang et prérogatives de ministre adjoint.
Il gravira ensuite les échelons jusquâà occuper des fonctions majeures : secrétaire à la présidence, directeur général, ministreâŠ
Le Docteur Babette Fadimatou Ahidjo sâest éteinte en février 2023 au Sénégal, où elle repose aujourdâhui aux cÃŽtés de ses parents. Elle sâétait battue en vain pour le retour de la dépouille de ses parents au Cameroun.
Lâoubli est la ruse du diable!
La terre est sale ! Si Ú ne mvit ! Ngo Bagdeu !
Arol Ketch â 16.06.2024
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