Payé pour tuer ; donner la mort est son métier
Né le 29 novembre 1863 et mort le 2 février 1939, Anatole Deibler est l’un des plus célèbres bourreaux français et même du monde. Il succède directement à son père au poste de bourreau. Atteint d’hématophobie ( peur du sang) après une exécution ratée où il s’est retrouvé aspergé de sang. Louis Deibler a exigé que son fils le remplace.
Pendant plus de 54 ans, Anatole Deibler a administré la mort. Au total, de 1885 à 1939, il a exécuté 395 condamnés à mort. Il avait un salaire annuel correspondant à l’équivalent actuel de 100 mille euros ( 6000 francs or pan an). Il percevait aussi une forte somme de 10 000 Francs or (équivalent actuel 180 mille euros) pour ses déplacements et l’entretien /réparation de ses appareils .
Professionnel, méticuleux et très consciencieux, il aimait son boulot de coupeur de têtes. En effet, il a sillonné la France et s’est même déplacé à l’étranger avec sa machine, la guillotine pour semer la mort. La guillotine est une funeste machine à décapiter qui tient son nom du docteur Guillotin qui la fit adopter à l’assemblée nationale constituante dans les tout premiers temps de la Révolution française en 1789.
Anatole Deibler a exécuté les criminels les plus célèbres de son temps parmi lesquels on peut citer Henri-Désiré Landru, Joseph Vacher, braqueurs anarchistes de la Bande à Bonnot etc. A l’issue de chaque exécution, il notait et décrivait de manière détaillée dans un carnet, ses exécutions.
Il meurt le 2 février 1939 à Paris victime d’une crise cardiaque. Père d’une fille unique, celle-ci ne peut lui succéder car le bourreau doit être un homme.
Arol KETCH – 29.09.2022
Rat des archives
