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Alasssane Ouattara a-t-il « tapé dos » à Félix Houphouët-Boigny ?

Dominique Ouattara a-t-elle été la maitresse de Félix Houphouët-Boigny ?
Ce jour-là, lorsque Félix Houphouët-Boigny apprend l’annonce du mariage entre Alassane Ouattara et Dominique Folloroux, il va pleurer à chaudes larmes. Il en sera malade. Le vieux va rester cloitrer dans sa chambre, n’acceptant de recevoir personne. Le vieux a le cœur meurtri car il était fou amoureux de la jolie Dominique Folloroux qu’il a façonné et hissé au sommet. L’ancien planteur qu’il était aurait lancé ceci à ses visiteurs du soir : « J’ai planté et entretenu mon cacaoyer et au moment de la récolte c’est mon filleul qui est venu récolter les grosses cabosses que je lorgnais »
En effet, l’histoire commence dans les années 80. La jeune et belle Dominique Folloroux est mariée à un professeur d’économie qui meurt brutalement. Dominique se retrouve veuve, avec deux enfants.
Elle décide de rester en Côte d’ivoire et de se lancer dans l’immobilier. Elle tape à l’œil du Président Félix Houphouët-Boigny qui lui confie la gestion de son immense patrimoine. Sur la recommandation du Vieux, Dominique Folloroux va également s’occuper des biens du richissime Président gabonais, Omar Bongo. C’est le début d’une fulgurante ascension. Pour gérer ces fortunes, Dominique dirige une agence baptisée : AICI, Agence internationale de commercialisation immobilière. Elle crée des agences à Paris, dans le sud de la France, à Abidjan, à Libreville à Ouagadougou et dans plusieurs autres capitales africaines.
En réalité, le vieux Houphouët qui multiplie des relations extra-conjugales en ce moment-là, est amoureux de Dominique. Il la surnomme dans l’intimité « DOMI ». Il est prêt à tout pour conquérir son cœur ; Dominique le sait, et elle va jouer sur çà pour en tirer profit, s’enrichir et se hisser dans les cercles du pouvoir.
Entre le 16 septembre et le 9 janvier 1989, Madame Folloroux reçoit en plusieurs virements l’équivalent de plus de 24 millions de francs français sur ses comptes bancaires. Les fonds proviennent d’un compte d’Houphouët-Boigny à l’UBS de Genève. S’il s’agit de la rémunération de ses activités de gestionnaire des comptes du patrimoine d’Houphouët-Boigny, pourquoi cet argent est versé sur son compte personnel et pas sur celui de l’entreprise qui gère ? s’interrogeait Bernard Houdin, ancien conseiller du président Laurent Gbagbo.


Secret de polichinelle, depuis son divorce de son premier mariage avec Khadija Racine Sow, le vieux bien que marié collectionne les maitresses dont plusieurs sont même européennes : Henriette Duvignac, Isabelle Grunitzky, (fille du second président du Togo, Nicolas Grunitzky), Binetou Hampâté Bâ (fille de l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ) etc.
Ses nombreuses infidélités, son épouse Marie-Thérèse Brou le lui rend bien puisqu’elle n’hésite pas à aller en escapades amoureuses en Italie aux frais de l’Etat avec ses amants. Autre révélation amoureuse. En 1996 après la mort de Félix Houphouët-Boigny, Nelson Mandela tombe sous le charme de Marie-Thérèse Houphouët-Boigny. Mandela est célibataire. Marie-Thérèse est veuve. Il exprime le désir de la voir. Elle accepte et part le retrouver en Afrique du Sud. Je reviendrai sur cette histoire une autre fois.
Pour revenir à Felix et Dominique, l’opinion populaire est alors persuadée en ces années 80 que Dominique et le vieux entretiennent une relation. On en parle longuement dans les chaumières et radio trottoir se charge de l’ébruiter. Des années après la mort du vieux, Dominique Ouattara va démentir avoir été la maitresse du Président Félix Houphouët-Boigny mais un télégramme classé « secret » de l’ambassade américaine à Paris, daté de 2005 et révélé en 2010 par WikiLeaks va remettre le sujet sur la table.
Ce câble révèle que Jacques Chirac qui était très lié à Félix Houphouët-Boigny détestait Alassane Ouattara et avait une dent contre lui. C’est pour cela que Chirac n’a jamais soutenu Ouattara. Quoique détestant aussi Laurent Gbagbo, Chirac préférait miser sur Konan Bédié que sur Ouattara. Citant un haut diplomate du Quai d’Orsay, le document révélé par wikileaks expliquait la rupture alors effective entre Paris et Alassanne Ouattara par le fait que Jacques Chirac avait  » désapprouvé » son « mariage à Paris » avec  » la femme » de Félix Houphouët-Boigny.
En effet, lorsque le vieux Houphouët-Boigny avait appris l’annonce du mariage de son jeune poulain Ouattara avec Dominique qu’il convoitait, il serait entré dans une profonde tristesse et aurait appelé plusieurs proches pour pleurer sa douleur, sa déception, la trahison dont il a été l’objet. Très proche du vieux Boigny, Chirac lui aussi amateur de belles femmes n’a jamais pardonné cela à Ouattara comme le révèle le câble de Wikileaks. Les sentiments du Président Chirac vis-à-vis de Ouattara étaient tels que personne, au ministère des Affaires étrangères ou à la Présidence, ne cherchait le contact avec Ouattara.
Dominique et Alassane se rencontre alors que l’économiste ivoirien dirige le département « Afrique » du FMI à Washington, au milieu des années 1980, et cherche un gestionnaire pour ses affaires. Dès lors,  » les deux ambitions se nourrissent mutuellement ».
Voici les derniers mots du vieux Houphouët-Boigny, la mort dans l’âme à Alassane Ouattara avant son mariage avec sa « DOMI » en 1991: « Je te laisse la femme, mais je garde la confidente ».
Arol KETCH – 23.03.2021
Fourmi Magnan égarée

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