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L’effroyable Docteur Marcel Petiot

Une histoire effroyable !

Le 11 mars 1944, des voisins sont incommodés par la fumée et les odeurs qui s’échappent du 21 rue Le Sueur dans le 16ème arrondissement de PARIS ; ils appellent la police. Les policiers pénètrent dans le logement. Dans la cave ils découvrent l’horreur : le sol est jonché de corps humains, des morceaux de corps dont une partie brûle dans la chaudière. Au même moment, un homme à bicyclette se présente aux autorités. Il dit s’appeler Maurice Petiot et dit être frère du propriétaire et il a une explication pour tous ces cadavres : ce sont des collabos, explique-t-il, des traîtres à la patrie, des allemands alors que la France et Paris sont occupés par les Allemands. L’homme repart presque aussitôt, sans être interpellé.

Les policiers viennent de commettre là, une erreur monumentale. Le monsieur qui vient de s’enfuir est en réalité le docteur Marcel Petiot. L’auteur de ce carnage. Il a menti sur son identité. En fouillant davantage ce logement qui sert de dépôt, les policiers découvrent une sorte de prison mais surtout, à l’intérieur d’un cagibi, un véritable charnier humain. 27 cadavres empilés les uns sur les autres. Conscient de leur erreur, le lendemain les policiers tentent de retrouver Marcel Petiot. Ils se rendent à son domicile du côté de Pigalle. Petiot est introuvable. Les autorités ne trouvent que sa femme. Le médecin légiste chargé d’analyser les corps fait part de ses conclusions. Les 27 victimes sont l’œuvre de quelqu’un qui maitrise la médecine. Les soupçons sont désormais clairement tournés vers le docteur Petiot. Les mobiles de ces crimes étaient l’argent. Ils tuaient ses victimes qui étaient essentiellement des juifs pour les dépouiller de leur argent et de leurs biens.

Toutefois, on découvre que Marcel Petiot a déjà été arrêté pour avoir aidé des juifs à s’enfuir. Cette information va aussitôt brouiller les pistes. Le docteur Petiot était-il un résistant ? Un héros ? un bourreau ? un tueur de juifs ? un bandit ? Marcel Petiot réussit à s’en fuir avec femme et enfants.

En août 1944, Paris est libéré. Henri Soutif reprend l’investigation à la place du commissaire Massu. Il va tendre un piège à Marcel Petiot et ça va mordre. Il publie dans le journal Résistance un article intitulé : « Petiot, soldat du Reich ». Blessé dans amour propre par cette publication qui l’accuse d’être un soldat du Reich, Petiot sort des bois et publie son droit de réponse et envoie une lettre dans laquelle il se défend de toute collaboration avec le Reich. Il dit être un résistant, un officier des Forces françaises de l’intérieur Henri Soutif récupère la lettre manuscrite envoyé par Petiot en guise de réponse et l’envoie à toutes les casernes des Forces françaises de l’intérieur et leur demande de vérifier si l’écriture correspond à celle de l’un de leur officier. Cela va fonctionner. Une caserne près de Paris, se signale. Petiot est arrêté, il se dissimulait sous une fausse identité (Capitaine Valery).

Sa cavale aura duré sept mois et demi. La presse le surnomme « Docteur Satan ».Le procès s’ouvre en mars 1946, Marcel Petiot s’arrache les services du plus célèbre avocat de Paris, un ténor du barreau en la personne de maître René Floriot. A la barre, docteur Petiot restera sur sa version initiale : il a tué des nazis pour la France. Il revendique même 63 assassinats ! Plutôt que les 27 qu’on lui attribue. Le 4 avril 1946, il est condamné à mort et sera exécuté le 25 mai de la même année. Au matin de l’exécution, quand l’avocat général Pierre Dupin il lui demande s’il a quelque chose à déclarer, il répond : « Je suis un voyageur qui emporte ses bagages ». Avant de monter sur l’échafaud, Petiot se penche sur son avocat et lui dit : « J’aimerais que vous gardez un bon souvenir de moi ; donc ne regardez pas ; Ça ne va pas être beau ! ». Voilà ses dernières paroles.Mais comment est-ce que Petiot procédait pour attirer et tuer ses froidement tout seul ses victimes ?La suite très prochainement. C’est déjà assez long comme ça.

Arol KETCH – 10.08.2021

Rat des archives

Fourmi Magnan égarée

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