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Hetty Green, la femme la plus riche du monde mais surtout la plus avare

Née le 21 novembre 1834, Hetty Green une femme d’affaires américaine. Certainement l’une des plus riches du monde à son époque. Elle est restée célèbre pour son avarice légendaire.

Dès l’âge de six ans, elle lit la presse financière pour son père.

À treize ans, elle s’occupe déjà du budget familial. Elle accompagne son père dans ses voyages d’affaires ; c’est lui qui l’initie à la finance et lui transmet sa passion. Hetty Green a la spéculation dans le sang. Elle suit les pas de son père qui lui aussi était très pingre ; il lui disait notamment ceci : « Ne donne jamais rien à personne même la gentillesse ».

En 1860, sa mère décède, lui laissant 8 000 dollars comme héritage. En 1865, son père meurt et lui laisse un héritage considérable de près de 5 millions de dollars. La même année, une tante décède, lui laisse une partie de son héritage et une autre partie pour les œuvres philanthropiques ( près de 2 millions de dollars). Se sentant lésée, Hetty conteste les termes du testament devant les tribunaux  en produisant une lettre de sa tante qui la désignait comme légataire. Il est démontré que le document présenté était un faux. Elle était prête à tout pour de l’argent. Très rancunière, elle s’est battue en utilisant sa fortune pour obtenir le licenciement du juge qui avait tranché en sa défaveur dans cette affaire.

Les États-Unis sont en guerre civile. Fine spéculatrice, Hetty souscrit à l’emprunt de guerre, convertissant ainsi son capital en obligations garanties par l’Union. Elle flaire les bons coups et investit beaucoup d’argent. 

Hetty se marie, sous le régime de séparation de biens à Edward Henry Green; un jeune ambitieux qui deviendra directeur de banques. Le couple déménage à Londres; c’est là-bas que naîtront leurs deux enfants : Edward et Sylvia. A Londres, elle continue ses placements et ses investissements avec brio. Le couple revient aux États-Unis et commence à battre de l’aile. Même s’ils se sont mariés sous le régime de séparation de biens, Hetty ne supporte plus son mari qu’elle trouve dépensier. Elle divorce de son mari lorsqu’elle apprend que celui-ci était le principal débiteur d’une banque qui a fait faillite et que celui-ci utilisait son nom pour obtenir des prêts préférentiels. Elle abandonne son mari qui  meurt en 1902 à la suite de graves complications cardiaques. 

Les affaires d’Hetty sont florissantes grâce à des placements dans des terrains, la pierre, les chemins de fer et les mines. Elle était crainte et respectée dans le monde des affaires en raison de son génie. 

Une précurseur, véritable spéculatrice qui a démontré que la finance n’était pas qu’une affaire d’hommes. C’était la première femme à fréquenter Wall Street. Elle est surnommée “sorcière de Wall  Street”  en raison de son génie financier, de sa mine diabolique, de son accoutrement particulièrement sombre.

La ville de New York va même solliciter son aide financière à plusieurs reprises.

Hetty Green est surtout connue pour son avarice légendaire.

Alors qu’elle était riche comme crésus et possédait plusieurs immeubles, elle préférait vivre dans un modeste appartement. Elle ne se lavait pas les mains afin d’économiser l’eau et le savon. Elle prenait un seul  repas par jour, un bol de porridge qu’elle réchauffait sur un réacteur pour économiser le gaz. Pingre, Elle n’organisait jamais de réception ou d’événements festifs.  Elle n’utilisait jamais de l’eau chaude afin de faire des économies.

Elle mangeait régulièrement des cookies émiettés car c’était moins cher et elle échangeait les emballages usées pour recevoir de l’argent. Lorsqu’elle se déplaçait, elle préférait se loger dans les hôtels les moins chers. Pour économiser des frais de bureau, elle s’installe directement dans les locaux de la Seaboard National Bank de New York. On raconte qu’elle a passé une nuit entière à la recherche d’un timbre perdu d’une valeur de 2 cents. Elle ira jusqu’à faire saisir les biens d’un pasteur parce que l’église presbytérienne qui lui devait ne remboursait pas assez. Elle n’hésitait pas à partir seule, parcourant plusieurs centaines de pour récupérer son argent à ses débiteurs.

Reconnaissable avec ses robes noires et son vieux chapeau, elle portait de vieux vêtements sombres qu’elle changeait seulement une fois qu’ils étaient usés. Elle n’avait plus changé de sous-vêtements pendant des décennies.

 Elle s’habillait en haillons pour se faire soigner gratuitement dans les hôpitaux.

Lorsque ses enfants étaient malades, elle les amenait à l’hôpital public car les hôpitaux privés étaient très chers. Elle va refuser une opération de 150 dollars pour son fils et celui-ci se verra amputer. Elle contrôlait la vie de son fils, lui faisant promettre de ne jamais se marier de peur qu’une femme ne s’accapare de son argent.

Elle passe ses dernières années sur une chaise roulante dans un petit appartement à Brooklyn afin de ne pas trop payer d’impôts fonciers; refusant de se faire opérer d’une hernie au prétexte qu’il lui en coûterait 150 dollars.

A sa mort, en 1916 elle laisse une fortune de 200 millions de dollars;  l’équivalent de 4.4 milliards $  de nos jours. C’était la femme la plus riche du monde mais aussi la plus avare.

Elle laisse son immense fortune à ses enfants mais malheureusement ceux-ci n’auront pas d’enfants et mourront tôt.

Ironie du sort, l’ensemble de la fortune tant protégée d’Hetty Green sera finalement reversé à des fondations philanthropiques faute d’héritier.

La terre est sale ! SI è ne mvit !

Arol KETCH – 30.05.2022

Rat des archives

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