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Michel Peiry, le tueur en série qui violait les hommes

Surnommé « Le sadique de Romont », Michel Peiry est le pire tueur en série qu’a connu la Suisse. Véritable routard du crime, il a sévi de 1981 à 1987; semant la terreur sur son passage. Son champ d’action ne se limitait pas uniquement à la Suisse; il voyageait à travers le monde avec pour seul objectif : tuer !
Ses crimes se caractérisent par une violence inouïe; fait particulier, ses victimes sont exclusivement des jeunes adolescents qu’il viole à chaque fois. Parmi ses victimes, on dénombre une seule femme.
Son mode opératoire est le même: il prend de jeunes adolescents en auto-stop; les attache, les tabasse violemment, les viole, les assassine et brûle leur cadavre.

Michel Peiry est né le 28 février 1959. Il a une enfance malheureuse. Il est constamment malmené par un père violent qui n’hésite pas à lui faire des attouchements sexuels. Il éprouve de la haine pour ce père alcoolique. A contrario, il éprouve un amour immodéré pour sa maman.
Il subit beaucoup d’humiliations et manque de repères. Tout jeune garçon, il va se confesser et avoue son homosexualité au curé. Ce dernier va en profiter pour abuser de lui dans la sacristie devant la croix du christ.
Toutefois, en grandissant, Michel Peiry arrive à faire abstraction de tout ça et mène une vie normale. Il est même très engagé dans la cité et participe activement à la vie de la région. Il garde même les enfants des membres de son club de spéléologie. Un homme charmant et adorable qui a plusieurs amis.

Tout ceci n’est qu’un masque; les grandes douleurs sont muettes. Michel Peiry souffre en silence; il est un homme torturé. Il souffre de son homosexualitée refoulée. Les pulsions et fantasmes de violence qui l’habitent le torturent. Les frustrations et humiliations subies dans son enfance le hantent. Une confusion générale règne dans son esprit.

Nous sommes le 24 Avril 1987 à 23h, Thomas adolescent âgé de 16 ans est pris en stop par un break Peugeot 504. Le jeune garçon souhaite rentrer au domicile familial après une soirée arrosée avec des amis. La voiture file dans la pénombre de la nuit mais lorsque Thomas demande au conducteur de prendre l’entrée à droite qui mène au domicile familial, ce dernier l’ignore carrément et dépasse le village où vit l’adolescent. Thomas essaie alors d’ouvrir la portière pour se sauver, il constate que tout est vérouillé. Il comprend alors qu’il est prisonnier et commence à imaginer ce qui l’attend. Le conducteur continue de rouler paisiblement en adoptant un silence froid et lorsqu’il ouvre enfin la bouche c’est pour raconter au jeune adolescent qu’il est un détenu en cavale. Tétanisé, le jeune passager sent que sa fin est proche. Toutefois, il décide néanmoins de mémoriser un maximum d’informations sur le conducteur et la voiture au cas où il sortirait vivant de ce rapt. Il enregistre tout dans son cerveau : la marque et la couleur de la voiture, la couleur des sièges, le visage du chauffeur, le chemin emprunté etc.

Après trente minutes de trajet, le conducteur fait sortir son jeune passager du véhicule. Il s’ensuit une scène de violence inouïe. Il le menace avec un pistolet et le roue de coups de marteau. L’adolescent perd connaissance. C’est alors que le conducteur de la voiture le déshabille et le viole copieusement. Après avoir commis son forfait, le violeur retourne dans sa voiture à la recherche d’un bidon d’essence pour mettre le feu au corps de sa victime. Heureusement pour Thomas, le criminel ne trouve pas le bidon. Il décide alors de jeter le corps de Thomas dans la rivière locale. Thomas bien que sonné a compris que l’intention de son bourreau est de le tuer. Thomas décide de faire le mort. L’assassin est persuadé qu’il a réussi son coup; il quitte les lieux. Une fois rassuré que son bourreau a quitté les lieux, Thomas ressort la tête de l’eau et va chercher de l’aide un plus loin. Après deux kilomètres de marche, il est recueilli par un éducateur. Le rescapé est conduit à l’hôpital. Pour les médecins, c’est un miraculé.
Thomas raconte à la police tout ce qui s’est passé dans les moindre détails. La police a désormais tous les renseignements sur le tueur en série. Le portrait robot de l’agresseur est réalisé et les enquêteurs font le rapprochement avec d’autres affaires non-résolues. La chasse à l’homme peut désormais commencer.

Michel Peiry est dénoncé par son propre frère qui l’a reconnu sur le portrait robot diffusé.
Il est arrêté le 1er mai 1987 alors qu’il effectuait son service militaire dans le canton de Berne. Il reconnaît quelques viols ( ceux de Paul et Thomas) et lance aux policiers : « Si vous ne m’aviez pas arrêté, j’aurais recommencé ». La suisse découvre alors un monstre au visage angélique, un citoyen modèle qui n’avait jamais fait parler de lui. Il est à peine âgé de 28 ans. Ses amis tombent des nues lorsqu’ils apprennent la nouvelle.
Notons une grosse défaillance de la police dans cette histoire. Ce criminel devait notamment être arrêté depuis fort longtemps. L’une de ses victimes avait réussi à s’échapper et avait tout raconté à la police. Malheureusement, la police n’avait pas du tout cru en l’histoire de ce dernier. Pour elle, c’était trop gros pour être vrai.
Durablement marqué par ce drame, Thomas le rescapé, va arrêter ses études; il sera traumatisé à vie au point de devenir quelques années plus tard un pédophile qui va abuser de son propre fils et des deux filles de sa seconde épouse.

Michel Peiry a au moins 11 meurtres crapuleux à son actif. Son premier crime remonte au 1er septembre 1981. En voyage aux Etats-Unis, il fait la rencontre d’un jeune Canadien nommé Sylvestre qu’il va froidement assassiner.
Le 4 février 1984, il assassine le jeune Frédéric dans la région d’Annecy en France.
En Juin 1985, il assassine la dénommée Anne – Laure en Camargue (France). C’est la seule femme qu’il a assassinée. Le 7 mai 1986, il assassine un jeune garçon de 14 ans, Cédric en Suisse. Sa dépouille sera retrouvée calcinée à Arbignon en Valais.
En juillet 1986, ce routard du crime voyage dans plusieurs pays d’Europe pour tuer. Il dit alors qu’il part à la chasse.Il va assassiner froidement un certain Silvio dans une partie de l’ex Yougoslavie (actuelle Croatie).
Dans la nuit du 14 au 15 août 1986, il prend en auto-stop un certain Fabio Vaneti dans le canton du Tessin et le tue selon son scénario habituel. En mars 1987, une autre victime , Vincent , est retrouvée calcinée Orsières en Valais. Le 16 avril 1987, il tue un jeune français dans la région de Côme en Italie.
Les enquêteurs sont persuadés qu’il a commis plus de meurtres que les 11 qui lui sont attribués. Il disait avoir du plaisir à violer mais pas à tuer.

Michel Peiry a été condamné à la prison à perpétuité mais il espère sortir de prison car il est théoriquement libérable depuis. En 2002 puis en 2009, il fait des demandes de mise en liberté qui lui sont refusées. Les experts sont persuadés qu’il va récidiver s’il sort.

La terre est sale ! Si è ne mvit !
Arol KETCH – 11.05.2022
Rat des archives

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