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Denis Kazungu, le tueur en série Rwandais qui s’inspirait des films

Le 08 mars 2024, le tueur en série rwandais Denis Kazungu a été jugé coupable de 13 meurtres et a été condamné à la prison à perpétuité. Occasion pour nous de revenir sur son sinistre parcours.

Né en 1989, en apparence Denis Kazungu était un jeune homme plutôt structuré. Et pourtant derrière ce visage d’ange se cachait un monstre froid. Denis Kazungu adore le cinéma; notamment les films glauques; il est notamment passionné de documentaires criminels et de films sur les tueurs en série. C’est par ce biais qu’il apprendra à tuer et à dissimuler les cadavres.

Denis Kazungu a occupé divers emplois, notamment celui de professeur d’anglais. Il a eu des aventures entrepreneuriales au Kenya et en Ouganda.

En juillet 2023, il est arrêté soupçonné de vol et de viol. En effet, plusieurs de ses victimes qui avaient réussi à s’échapper et étaient allées le dénoncer à la police. Malgré tout, il est libéré sous caution faute de preuves solides. Seulement, il est désormais dans les radars de la police qui continue ses investigations.

Il est de nouveau arrêté début septembre 2023 et contre toute attente; il passe aux aveux. Des révélations glaçantes. Il avoue avoir tué une dizaine de femmes et décrit son mode opératoire dans les détails. Ses victimes sont pour la plupart des prostituées. Il les rencontre dans des bars, les ramène chez lui et les assassine. Généralement, il commence par les déshabiller; puis les viole, les attache et les dépouille de tous leurs biens.

Il les force ensuite à lui donner les codes de leurs téléphones et procède à des retraits d’argent. Il les menace de mort et exige parfois une rançon à leurs proches.

Par la suite, il les tue avec une brutalité déconcertante et jette les corps dans un fossé creusé dans la cuisine de la maison qu’il louait dans la banlieue de Kigali, où il vivait seul. Il usait de divers stratagèmes pour attirer ses victimes chez lui, sous prétexte de leur vendre un terrain ou de leur proposer un emploi. Une fois sur place, c’était l’horreur.

De 2022 à 2023, on dénombre en tout 14 victimes. 12 corps ont été retrouvés tandis que les 2 autres corps restant ont été dissous.

Parmi ses victimes, un homme qu’il accusait de lui avoir transmis le virus du sida. Il avait pris l’identité de cette seule victime masculine et s’en servait pour attirer ses victimes féminines.

Denis Kazungu, 34 ans, est donc accusé de viols, assassinats, falsification de documents, usurpation d’identité et profanation de cadavres.

Pour tuer ses victimes, il s’est inspiré de films sur de célèbres tueurs en série. C’est un copycat qui envisageait de battre tous les records. Déjà, 14 meurtres en seulement 1 an.

Il espérait s’en sortir à la manière de Jack l’éventreur; célèbre tueur en série qui a sévi à Londres et a assassiné des prostituées pauvres entre le 31 août et le 9 novembre 1888. Malgré une enquête massive pour le retrouver, Jack l’Éventreur n’a jamais été identifié.

Il a aussi probablement été inspiré de Gary Ridgway, le tueur en série américain qui tuait les prostituées et a échappé à la police pendant 20 ans.

Le 21 septembre 2023, Kazungu a plaidé coupable des meurtres et le 8 mars 2024, il est condamné à la prison à vie après avoir été reconnu coupable des dix chefs d’accusation qui pesaient contre lui, notamment de meurtres délibérés et de viols.

Le jugement a été rendu en l’absence de Kazungu qui a été condamné à verser plus de 25 millions de francs rwandais en dommages et intérêts aux familles de victimes. Son avocat, Me Murangwa Faustin, a annoncé leur intention de faire appel.

Denis Kazungu est à lui tout seul le concentré de plusieurs tueurs en série. Ses mobiles sont complexes et variés : le sexe, l’argent, le besoin de contrôle et de domination, la colère, les fantasmes morbides. Il n’hésite pas à narguer la foule avec son sourire narquois, sans aucun remords.

Plusieurs tueurs en série s’attaquent aux prostituées car souvent ces femmes sont considérées comme des cibles faciles en raison de leur vulnérabilité et de leur marginalisation sociale.

La terre est sale ! Si è ne mvit !

Arol KETCH – 11.03.2024

Rat des archives

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