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Tuer son mari pour son amant

C’est une histoire digne d’un roman policier. En apparrence Michel Niaucel et son épouse Karine Niaucel née Blanc formaient un couple idéal. Cependant, la réalité était tout autre. Rien n’allait plus entre eux. Michel aimait encore Karine mais elle était passée à autre chose; elle n’aimait plus son mari. Le couple vivait avec leur fille de 13 ans à Abidjan en Côte d’ivoire dans leur résidence ultra-sécurisée de l’Union Européenne. En effet, Michel travaillait pour le compte de l’Union Européenne en Côte d’ivoire. Cet ancien policier français devenu diplomate connaissait bien l’Afrique pour y avoir travaillé pendant de nombreuses années, notamment en Côte d’ivoire où il a vécu les évènements de 2004.

Michel Niaucel, 53 ans, commandant de police expérimenté et aguerri était un spécialiste de la sécurité, ancien de la DST, le contre-espionnage français.Son épouse Karine a un amant. Elle veut quitter son mari pour filer le parfait amour avec son amant. L’amant quant à lui, a décidé de pourrir la vie du couple; il n’hésite même pas à appeler le mari de Karine pour le narguer. Il veut que Karine retourne en France. Visiblement, Karine est amoureuse de son amant avec qui elle multiplie les parties de jambes en l’air. Ce qui devait arriver arriva. Karine tombe enceinte de son amant et ce dernier la persuade de garder l’enfant. Il est désormais question d’éliminer le mari gênant. Il faut agir sans laisser de traces. Karine se fait alors envoyer des médicaments par une amie amie qui travaille dans un hôpital bordelais. Il est question pour elle d’utiliser ces médicaments pour faire augmenter la tension de son mari jusqu’à ce que mort s’en suive; malheureusement pour elle et son amant, le mari est robuste; les médicaments n’auront pas d’incidence sur son état de santé. Karine décide alors d’utiliser la méthode violente et expéditive.

Cette nuit de 2007, elle était couchée sur le lit avec son mari. Elle était particulièrement douce et sensuelle cette nuit-là; il y a belle lurette qu’elle ne l’avait plus été avec son époux. Après avoir usé de ses charmes pour endormir son époux, Karine se saisit d’un pistolet, place un oreiller pour réduire le bruit des impacts des balles et abat froidement son époux dans son sommeil. Après avoir commis son forfait, elle donne l’alerte et appelle les secours. Les secours arrivent mais ne peuvent plus rien faire pour la victime. Son décès est constaté à 2h10 du matin. Le légiste dépêché sur place note que la victime a été tuée dans son sommeil. Une balle a traversé le thorax côté droit et est ressortie au niveau du bras gauche.

Karine Niaucel va alors raconter qu’un homme est entré dans leur chambre par effraction, a tué son époux dans son sommeil et a pris la fuite. Karine qui semble avoir bien préparé son coup semble être sous le choc. Elle est effondrée et ne peut s’empêcher de pleurer à chaudes larmes. Entendue après les faits par les autorités ivoiriennes, elle maintient que son mari a été abattu par un intrus. L’enquête est par la suite transférée en France, en vertu de l’immunité diplomatique de Michel Niaucel et de sa famille. En France, c’est une autre version que Karine donnera. Elle dira qu’ayant annoncé à son mari qu’elle était enceinte de son amant et voulait le quitter, celui-ci aurait tenté de se suicider avec une arme; c’est donc en intervenant pour éloigner l’arme de la tempe de son mari que celui-ci aurait accidentellement tiré et s’est tué. Cette autre version ne passe pas. La cour la juge “ fort peu probable”. Quatorze ans après la mort à Abidjan de Michel Niaucel, sa veuve a été condamnée en juillet par la cour d’assises de Paris à 15 ans de réclusion criminelle pour assassinat. Elle comparaissait libre sous contrôle judiciaire. « Je n’ai pas tué mon mari » continue t-elle a clamé alors que toutes les preuves l’accablent.

Isabelle âgée de 65 ans et amie de Karine a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement, dont 42 mois avec sursis, pour avoir fourni à Karine Blanc des médicaments contre-indiqués qui avaient été administrés début 2007 à Michel dans l’optique de l’assassiner.

Arol KETCH – 07.10.2021

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