Quand le Président Omar Bongo recevait des call girls au palais présidentiel
C’est une actualité qui a fait les choux gras de la presse au milieu des années 90. Le célèbre couturier italien Francesco Smalto avait été accusé de proxénétisme aggravé pour avoir livré, avec ses costumes de marque, des call-girls au Président Omar Bongo.
Le chef de l’Etat gabonais Omar Bongo était un gros client du célèbre couturier italien Francesco Smalto. Il lui commandait chaque année l’équivalent de 1 millions d’euros en costumes et accessoires. C’est connu le client est roi, encore plus s’il est un gros client.
Alors quand le grand couturier Smalto voulait vendre ses célèbres costumes à Omar Bongo, il venait avec des blondes. Une technique de marketing imparable; Omar Bongo raffolait des blondes.
Un réseau bien huilé. Ces jeunes femmes plantureuses étaient des Call girl, recrutées par des petites annonces et via l’entremetteuse Laurie Moerman patronne de la société Fashion Show. Cette agence sélectionnait des jeunes femmes au physique avantageux pour des événements exclusifs, des voyages ou des dîners privés. Michel Mariani, le bras droit de Smalto, orchestrait leur arrivée et leur présentation.
Conduites à la présidence du Gabon, ces filles faisaient perdre la tête au président Bongo qui achetait sans sourciller tous les costumes de Smalto. Elles passaient ensuite « un moment intime » avec le chef de l’Etat gabonais, qui leur versait une somme pouvant aller de 4000 euros à 20000 euros
Mais en avril 1992, un incident marqua un tournant. Monica jeune blonde suédoise de 28 ans est recrutée pour accompagner Francesco Smalto vendre ses costumes à Omar Bongo. Pour une soirée avec Bongo, on promet à la blonde nordique l’équivalent de 15 000 euros; son rôle est de distraire le président Bongo pendant la commande.
Les choses ne se passent pas comme prévu. Au moment de passer un “moment intime” avec le Président Bongo, Monica demande au Président d’enfiler un préservatif avant l’acte; celui-ci entre dans une colère noire. Pas question.
Cependant, ne pouvant résister au charme de la blonde, il enfile malgré lui un préservatif mais refuse de payer cette dernière après le rapport sexuel. C’est finalement la maison Smalto qui la dédommage, en vêtements.
Des rumeurs circulaient dans le milieu des call-girls sur la séropositivité supposée d’Omar Bongo, ce qui expliquait les exigences pour le port du préservatif de certaines jeunes femmes comme Monica.
Avant Monica, plusieurs autres jeunes filles recrutées par le tailleur du Président ont fini tailleuse de pipe du Président. Le président Bongo payait tous les frais de déplacement.
Les «filles» se révoltent contre ces missions désagréables et risquées. L’affaire est portée en justice. Smalto et quatre personnes de son entourage sont accusés de “proxénétisme aggravé ». Michel Mariani, recruteur et assistant de Smalto, déclare en audience avoir agi pour satisfaire les désirs d’un client précieux.
Tandis que Smalto dit avoir agi comme un chef d’entreprise pour la sauver à un moment où il n’y avait pas de travail.
Le ministère public avait requis 300.000 francs d’amende contre Francesco Smalto, 100.000 francs contre Michel Mariani, 50.000 francs contre Laurie Moerman, et 20.000 francs contre le neveu François Smalto. Omar Bongo quant à lui, ne fut jamais inquiété.
Du tailleur aux tailleuses, il n’y avait qu’une pipe.
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La terre est sale ! Si è ne mvit ! Ngo Bagde !
Arol KETCH – 11.11.2024
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